Ma recherche prend son origine dans une attention portée au monde et à ses mouvements. J’explore les sons et les matières comme une collection guidée par la conviction que chaque éléments possède une charge d’énergie capable de remodeler notre perception. Mon travail s’élabore autour d’une question centrale : comment les émotions émergent elles de tensions invisibles – temporelles, sociales, environnementales – comment révéler ce monde invisible ?
Je développe une pratique basée sur le dessin et la peinture à l’aquarelle mêlé à des matériaux divers. Les compositions sont réalisées de papiers de différentes formes, grains, transparences aux surfaces parfois instables et soumis à des protocoles d’altération, de découpage et de superposition, collés dans un entremêlement des matières. À travers ces opérations, je cherche à récréer l’interaction entre perception, ressenti et émotion, laissant les éléments du monde tangible participer au processus décisionnel. L’espace d’exposition devient alors un champ d’expérimentation où mes œuvres se déploient comme des représentations du monde invisible, sensible aux flux d’énergie, aux émotions et aux circulations du lieu.
Chaque projet s’inscrit dans un dialogue attentif avec les écosystèmes contemporains : lien au vivant, pleine conscience, éthologie et tension sociale. J’interroge la manière dont nos environnements façonnent nos interactions, et comment l’art peut ouvrir des voies de recomposition perceptive. Mon travail ambitionne de créer des situations d’attention renouvelée, où le regard se déplace, réévalue, réinvente.
Aujourd’hui, je poursuis l’élaboration d’un langage plastique orienté vers l’exploitation des formes en devenir, des équilibres instables, des dialogues encore à écrire. Ma démarche s’affirme comme une collection infinie, une dynamique de recherche qui se projette vers des interactions inédites, attentive aux futurs possibles et à la puissance transformatrice de la création.









